dimanche 5 janvier 2014

Fruitvale station (Ryan Coogler)

C'est en regardant l'océan, seul, que j'ai dit non à la drogue.
Vraie surprise du dernier festival de Sundance, Fruitvale station semblait avoir tous les ingrédients pour que je passe un bon moment. Et ce fut le cas....


Les acteurs sont tous très bons, on sent la sincérité, peut-être un peu d'impro aussi; par moments (mais pas tout le temps, hein!), ils me rappelaient même les amateurs si bluffants qu'on peut croiser chez Larry Clark par exemple.

Le gros bémol du film, selon moi, est ce concept des 24h avant le drame que je ne critique pas en soi mais qui, ici, me gêne. Car ce schéma induit un certain nombre de problèmes que le réalisateur, manifestement, n'a pas réussi à surmonter. Il fallait donc faire en sorte de présenter le héros, futur victime d'une bavure policière, sa vie, le contexte,...

La stratégie de Ryan Coogler? Empiler un par un les moments de grâce d'un homme en pleine rédemption : c'est un papa gâteau FORMIDABLE, il aime sa mère à la folie et écoute tous ses conseils dont celui qui le mènera dans cette fameuse station le soir du nouvel an, il tente de regagner la confiance de la mère de sa fille qu'il a trompée (au moins une fois), il s'amourache d'un chien abandonné, laisse tomber le trafic de drogue, se bat pour son job, bref, c'est la journée de sa vie... Dommage que ce soit sa dernière.
Forcément, dans ces conditions, le côté caricatural (et démonstratif) n'est jamais loin et gâche un peu le projet.

Les vrais plus du film : les acteurs, tous bluffants; le grain "Sundance" toujours appréciable; les quelques scènes du métro très prenantes; l'accident mortel.

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