mardi 28 janvier 2014

Les Salauds (Claire Denis)

Mon premier film de Claire Denis, et sans a priori, paisible...
Je vais commencer par toutes ces petites choses qui m'ont gêné.
D'abord, cette musique. Elle est là, en permanence, trop forte, comme dans un épisode des Revenants. Puis, il y a Vincent Lindon, version Belmondo sous UV, qui bouffe la moitié des mots et qui m'a fait froncer les sourcils une bonne vingtaine de fois. Enfin, il y a le rythme, assez lent, et le sujet, très glauque, qui n'est pas sans rappeler le thème de la saison 1 d'Engrenages. Bref, pas mal d'obstacles de forme (en plus des ellipses qui agacent et ne servent pas le récit), du recyclage de séries Canal, pour un résultat assez peu convaincant.

Une histoire glauque à base d'inceste et de maïs
Il convient toutefois de souligner l'intérêt majeur du film (car il y en a un malgré tout) : l'histoire qui lie les personnages de Vincent Lindon et Chiara Mastroianni (d'une beauté inouïe). Un échange étrange qui donne lieu à quelques scènes intenses (celle qui se déroule dans la cage d'escalier est un vrai moment de flottement réussi) et renvoie, finalement, aux seules parties du film traitées simplement, sans trop d'artifices. Ces parenthèses de simplicité, ces quelques bols d'air, auront réussi à me garder à bord. Un peu...
A noter également un bon passage dans le cabinet de l'avocat de famille, interprété avec beaucoup de justesse par Eric Dupond-Moretti lui-même. 

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