No Pain No Gain (Michael Bay)

Même sans les lunettes, ils font pas futés..

Une vraie bonne surprise. Je n'attendais pas Michael Bay ici, DU TOUT. Il faut dire que sa réputation quasi-définitive de plus grand destructeur d'Hollywood conditionne une certaine partie du public. Là, je dois dire qu'il a su voir grand (ça reste un blockbuster estival) tout en sachant rester sobre la plupart du temps (quelques rechutes sont à déplorer malgré tout)....


C'est un film drôle, rythmé, avec une vraie ambiance, qui n'est pas sans rappeler Spring Breakers d'Harmony Korine et The Bling Ring de Sofia Coppola voire quelques bouts des derniers Tony Scott (Déjà Vu, par exemple).

Côté acteurs : mention spéciale pour Mark Wahlberg, en chef de bande, gourou délégué, énervé de la vie et perfectionniste maladif (faut dire qu'il partait de très bas), qui en fait des tonnes tout en étant très inspiré. Je l'ai trouvé dedans, impliqué, comme si c'était son propre film, encore plus que dans Fighter. Mention spéciale bis pour The Rock, alias Dwayne Johnson, qui propose un peu plus que dans ses rôles habituels : on le découvre drôle et transpirant (beaucoup, beaucoup). La puissance débile de ce film est rafraîchissante et fait vraiment beaucoup de bien un samedi soir à la télé.

Pour résumer, ce film est cool... parce que tout ça : une ambiance particulière bien aidée par une bande-son pleine d'adrénaline, des situations très souvent drôles (et toujours absurdes), une plongée au cœur de la vraie vie de gens débiles (ça change des vrais gens normaux), les messages et critiques multiples (tout y passe : rêve américain, le culte de la beauté, de l'argent facile, de la superficialité, le business des rois de l'épanouissement personnel (gourous), la lutte des classes (l'envie),...).
Enfin, quelques scènes déjà bien gravées dans ma tête : le pétage de plombs de Mark Wahlberg quand le roi du porno de Miami remet en cause ses compétences intellectuelles (et souhaite parler directement avec le CA!!), le braquage en solo de Dwayne Johnson (pour des pièces de parcmètre), son pétage de plombs bien à lui (avec son tuteur... un peu trop fan de ses pecs luisants).