samedi 18 janvier 2014

R (Tobias Lindholm, Michael Noer)

C'est très dur, très brut et, fin du suspense, dénué de tout espoir. C'est scandinave, c'est radical. R (diminutif de Rune) débarque en prison pour y purger sa peine. Il a poignardé un mec. On n'en sait pas plus. L'important, de toute façon, est de montrer le site, son système, ses rites, et surtout son infinie cruauté.

Pas de cadeaux pour Rune, c'est un bleu. Tout de suite, il goûte au cauchemar (intimidations, menaces, violences) et ne doit son salut qu'à ses grandes qualités de femme de ménage. Il devient en effet la bonne des caïds de l'aile (on comprend qu'il y a une aile pour les Danois tatoués et au moins une autre pour les minorités ethniques). Ayant un minimum d'amour propre, il essaie toutefois de s'élever et trouve une combine pour passer de la drogue d'une aile à l'autre. Il gagne le respect (un peu), une nouvelle piaule avec vue sur la ville et on ne l'emmerde plus (trop). Jusqu'à la prochaine embrouille...

Un des caïds (fort et fou donc)
Alors, le milieu carcéral danois (s'il ressemble vraiment à ça) est dangereux. Oui, d'accord. Et sinon? Rien. Les gens sont cruels en prison, ok. C'est la loi de la jungle, ok. Les plus fous/forts sont à la tête des clans et les autres tentent de survivre comme ils peuvent (la règle première étant de s'écraser si tu es ni fou ni fort).
Le film ne renvoie en fait qu'à un concentré de violence, et notamment psychologique, la plus intéressante visuellement, d'ailleurs. Les scènes de harcèlement, bien faites et abouties, font mouche.
Je n'en retiendrai que cela.

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