lundi 20 janvier 2014

Rendez-vous à Kiruna (Anne Novion)

Jean-Pierre Darroussin joue le rôle d'un vieil aigri, patron d'un cabinet d'architecte. Riche, sec, exigeant, pas très bavard, on pense très vite à un vieux con. On frôle aussi la caricature. Bref, passons.

Le destin l'envoie en Suède (en Laponie) pour reconnaître son fils à la morgue. Un fils qu'il n'a jamais voulu, ni connu ("c'est qu'un cadavre de toute façon", comme il dit si délicatement). Sur la route, il croise un jeune Suédois (Anastasios Soulis) qu'il prend en stop. Lui est plus cool mais un peu paumé (fâché avec son père, sans le sou, néo-célibataire). Vu le contexte, ça fait un peu trop rencontre providentielle.

Je t'aime mais tire-toi quand même..
Le road-movie est malgré tout sympa. Les décors sont beaux, ça donne envie d'aller visiter la Suède. Mais, vraiment, hormis quelques rares scènes bien senties (la fête de village), les situations sont bien souvent perçues comme des pièces rapportées, au service d'un scénario plus que bancal. Je pense notamment à toutes les coïncidences improbables qui font que, jusqu'au bout, les deux personnages feront la route ensemble (le passage chez le grand-père qui, sans raison valable, refuse d'héberger son petit-fils; l'histoire rocambolesque avec les motards). Ce n'est pas assez solide, ni assez naturel. On voit la main invisible de l'auteur. C'est dommage.

Finalement, seul un personnage secondaire aura vraiment attiré mon attention, celui de l'ex-amant suédois, qui aura pris soin de l'enfant pendant des années avant d'être mis de côté, bien plus, au fond, que le père absent. Cet aspect là (le côté injuste et la façon dont c'est traité) m'a beaucoup intéressé.

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