Valérie Lemercier et Gilles Lellouche forment un couple heureux. Ils sont très riches et ont chacun une liaison. Pas de frustration, pas d'usure, tout est parfait. Ils pourraient tenir comme ça toute la vie. Seul manque : un enfant. Ils ont tout essayé, rien n'y fait, ça ne veut pas marcher. Ils décident alors d'en acheter un sur photo. Problème : Aleksey, en plus d'être roux et russe, est une vraie terreur.Le sujet abordé par Valérie Lemercier est intéressant en soi : l'enfant vu comme une marchandise, qu'on peut acheter, essayer, puis rapporter (voire échanger), le cas échéant. Cette idée du tout, tout de suite. Cette impatience, cette immaturité, cette superficialité. Bref, les thèmes sont là, les idées aussi.
Et pourtant, rien ne va. Un couple qui sonne faux (mal assorti, froid, déséquilibré), des rôles mal ou trop peu pensés (tiens, une mère juive excessive), des séquences "comiques" qui tombent à l'eau (la nounou amoureuse, les verres cassés, le zoo), etc... On sent la méchanceté ordinaire, le ton décalé, c'est vrai; mais le tout étant trop enrobé (scènes mielleuses en Russie ou avec le papy), on relativise avant d'oublier.
Un film très maladroit, plutôt survolé, assez mal découpé, et qu'on devine rempli petit à petit, alimenté par à coups, jusqu'à atteindre la durée standard, péniblement.
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