jeudi 1 mai 2014

Dazed and Confused (Richard Linklater)

Un des films préférés de Quentin Tarantino, dans lequel Matthew McConaughey fait ses grands débuts. Je ne pouvais pas rater ça...

Texas, fin mai 1976, dernier jour de cours pour des centaines de lycéens. Ils sont tous là, prêts pour la grande fiesta qui s'annonce : les beaux, les moches, les cancres, les riches, les pauvres, les sportifs, les intellos, les populaires, les têtes de Turc, et même quelques anciens. Ils veulent souffler et se lâcher une dernière fois avant les choses sérieuses (université, travail,...).


Certains en profitent pleinement, au point de passer pour d'authentiques débiles mentaux : alcool, marijuana, vandalisme, bizutage, plans drague, et conneries en tout genre. Le cerveau est ailleurs, loin. Vider les poubelles par les fenêtres de la bagnole, fracasser quelques boîtes aux lettres en passant, conduire avec trois grammes d'alcool dans le sang,... Rien ne les arrête, ils sont survoltés, totalement désinhibés. Traditionnellement, la fin des cours est également le moment choisi par les plus anciens (et les moins doux) pour remettre quelques pendules à l'heure, l'idée étant de mettre la main sur tous les bizuts pour leur faire subir ce qu'eux-mêmes ont subi trois ans plus tôt. Une punition "amicale" à base de batte de cricket... Chez les filles, on est aussi très à cheval sur les traditions, mais davantage porté sur les humiliations (notamment sexuelles). Chacun son style. L'important est d'y trouver son compte et d'y prendre du plaisir, quitte, pour certains, à redoubler volontairement afin de remettre ça (Ben Affleck : "Y'all ready to bust some ass?"). Ça m'a rappelé The Purge.



Bien sûr, certains sont plus calmes. Ce sont d'abord les exclus, les hors système, les intellos, les puceaux, les moches, tout ça... Eux ont juste prévu de faire la fête, certainement pour la première fois. Si on les laisse entrer, évidemment. Ce sont aussi les quelques gentils (il y en a), ceux auxquels il reste une ou deux valeurs gênantes, ou qui ont juste d'autres problèmes à régler plus importants et plus urgents (orientation, par exemple).



Et enfin, on a David Wooderson (Matthew McConaughey), l'ancien, le nostalgique, celui qui regrette les années lycée et qui donnerait tout pour les vivre une nouvelle fois. Il est de toutes les fêtes, tant qu'il y a des jolies filles à impressionner. Pour cela, il met le paquet (il peut, maintenant qu'il bosse) : voiture tape-à-l’œil ("We're talkin' some fuckin' muscle"), pantalon blanc bien moulant, débardeur tout aussi blanc et associé à de nombreux muscles luisants, moustache virile version Freddie Mercury, brushing parfait, accent texan chaloupé, une cool attitude permanente (le déjà mythique "It'd be a lot cooler if you diid"), tout y est. Et ça marche fort. Ce personnage est génial.

Le film est sympa, agréable à regarder. Les personnages ne sont pas tous aussi intéressants mais le tout passe très bien. Quelques bonnes répliques.



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