dimanche 11 mai 2014

More Than a Game (Kristopher Belman)


Un documentaire formaté façon Disney, et retraçant les débuts de Lebron James alias King James. On y fait bien sûr la connaissance de sa famille, de ses différents coachs, mais surtout de ses amis et coéquipiers. Le film privilégie en effet largement cet aspect.
Quatre (puis cinq) potes inséparables : le petit meneur (fils du coach), le gros pivot maladroit, le surdoué, et Lebron. Quatre Noirs fauchés, tous d'Akron (Ohio), et prêts à tout donner pour le basket, et surtout pour le groupe (More Than a Game...).

On les suit donc pendant plusieurs années (témoignages, images d'archives, photos). Ils sont très forts, ils s'entendent bien sur le parquet, s'apprécient énormément en dehors; le jeu est fluide, ça tourne bien. Ils gagnent très souvent et ne cessent jamais de progresser; rien ne semble pouvoir les arrêter. Sans aucun doute, il s'agit là de très bons joueurs de basket. Assez vite, ils deviennent même de vraies petites starlettes locales, et les porte-drapeau de la ville. Au milieu, évidemment, Lebron fait très vite l'unanimité. C'est un leader technique, un moteur, une vraie machine. Il grandit plus vite que les autres, marque toujours plus et survole les parties; on sent le crack à plein nez. Déjà décisif.


Le film raconte avant tout (voire romance) une belle histoire d'amitié. Une success story comme en raffolent les Américains, dans laquelle les témoignages sont bien évidemment très touchants (le coach et son fils, notamment) tandis que les extraits de match retenus sont toujours sensationnels (qu'il s'agisse de victoires ou de défaites). Bref, le documentaire est loin d'être à charge (Les Bisounours font du basket, et marquent des trois points avec leur cœur), il appuie sur ce qui est bon et cherche le frisson des spectateurs : ce sont les meilleurs amis du monde, les liens qui les unissent semblent indestructibles, ils sont tous gentils (même les méchants finissent par le devenir, comme aspirés par tant de bonté), l'équipe gagne, les stars ont la grosse tête mais se ressaisissent, l'amitié brille.


On se prend facilement au jeu. On pense à Remember the Titans pour le format (et son efficacité). Dommage toutefois que quelques points importants n'aient été que survolés par l'auteur, comme par exemple les problèmes administratifs liés à la précocité de Lebron (la règle selon laquelle un lycéen n'ayant pas terminé son cycle ne peut pas participer à la draft, les sommes reçues par le joueur alors qu'il n'était encore qu'amateur,...).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire