mardi 27 mai 2014

Non-Stop (Jaume Collet-Serra)

Dans la série : Liam Neeson sauve le monde...
Air marshal alcoolique et triste, Bill Marks est chargé de la sécurité sur le vol New-York >> Londres. Pas de chance, c'est l'avion qu'a choisi de détourner un fou bien renseigné, mais aussi et surtout très chambreur. Bill Marks est grand, costaud et se bat comme Jason Bourne. Il n'a pas trop peur et n'attend qu'une chose : choper ce rigolo et lui mettre la raclée de sa vie. Problème, son adversaire ne se montre pas et préfère jouer avec ses nerfs, notamment à l'aide de quelques textos bien sentis. Alors il faut qu'il cherche, qu'il creuse. Qui est donc ce terroriste? Pourquoi ce vol? Est-il sérieux quand il dit qu'il va tuer un passager toutes les vingt minutes tant que 150 millions de dollars n'auront pas été virés sur son compte?

Bref, on part de là. Le flic dépressif et parano, qui suspecte tout le monde : d'abord le barbu (il est expérimenté et regarde sûrement la télé), puis le noir, le con, le moche, le staff, et enfin la milf; car, c'est bien connu, la milf rend faible et naïf.
Nous, forcément, bien conscients qu'il s'agit là de l'intérêt premier du film, on fait pareil, on joue au jeu des pronostics, tout en sachant, bien évidemment, que nous ne sommes que des pions à qui l'on sait  faire croire n'importe quoi, et ce sans aucune difficulté. Perso, j'avais misé sur Julianne Moore (oui, la milf), car je suis un mouton qui pense très fort que, justement, il n'est pas un mouton...

le noir et la milf
Le film rappelle certains projets des années 80. Dans le style, en tout cas. Là, l'auteur a essayé d'aller un peu plus loin et tendre vers le Phone Game de Schumacher. Malheureusement, sans succès. D'abord parce que Liam Neeson, sans rire, a un vrai côté gnangnan selon moi. Ensuite parce que, sous prétexte que le terroriste est très bien renseigné, on devrait gober tout et n'importe quoi. Ils sont (oups, un indice), pour faire simple, beaucoup trop préparés. Les trajectoires, la chronologie des évènements, les contacts, les échanges et réactions de chacun; bref tout est beaucoup trop planifié pour être crédible. Comme s'ils avaient même prévus les coups de chance qu'ils auraient.

le moche
Un gros bémol que quelques détails, dont le dénouement final, tendent encore à alourdir. On notera par exemple, et comme souvent lorsque ces films là sont ratés, que les méchants jouent les innocents mieux que les vrais gentils. Certainement un aveu d'échec de la part du metteur en scène...

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