jeudi 31 juillet 2014

La Crème de la Crème (Kim Chapiron)

Kim Chapiron est cool, assez jeune et intelligent. Sheitan, Dog Pound, c'était bien.
Là, il s'attaque aux grandes écoles de commerce.
On y suit quelques jeunes : une « première année » officiellement lesbienne, un Juif moche, brillant mais quasiment puceau, et un privilégié (riche, beau, intégré, influent). Cassant toutes les idées reçues, et surtout parce qu'ils y trouvent chacun leur compte, les trois loustics vont s'associer et se lancer dans le proxénétisme naïf. On encaisse, on profite, sans se soucier de la suite, on est jeunes, impatients, on s'en fout. Ça marche bien.
Tout le monde est content donc : le moche peut enfin baiser et tirer profit de ses talents de gestionnaire, la gouine rabatteuse côtoie le riche hétéro (a priori capable de la remettre dans le droit chemin), alors que ce dernier y gagne en charisme, divertissement et argent de poche.

Ce sont des gens intelligents, qui argumentent et savent déjà convaincre. Ils voient les faiblesses des autres (notamment ceux qui ne peuvent compter que sur leur beauté, éphémère par définition) et s'appuient là-dessus pour se faire entendre. Ils sont formés, conditionnés, opportunistes. Ils ne se sont pas trompés d'école, c'est clair.

Dexter qui espionne Gad?

Ils sont forts, en apparence du moins. Car, dès que des sentiments sont en jeu, ils en perdent largement leur assurance. Ils bafouillent, hésitent ou, dans le pire des cas, intériorisent et remettent ça à plus tard. Ils redeviennent humains, loin de l’extrémisme qui les caractérise si souvent, loin des beuveries, de la drogue et des excès en tous genres. 


Kim Chapiron ne m'a pas totalement convaincu cette fois-ci. Quelques scènes manquent en effet de réalisme (les filles qui se font aborder acceptent trop facilement, malgré les arguments des démarcheurs). Par contre, on se laisse facilement entraîner par de vrais bons passages : en boîte de nuit (Les Lacs du Connemara), le ventriglisse dans les couloirs, toutes les chansons françaises chantées à capella (ex. le matin, quand Jaffar a enfin réussi à baiser!!).

Un bon moment quand même.

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