Marc Webb a été chargé par les studios Marvel de relancer une trilogie pourtant assez encensée à l'époque. Il est vrai que, mis à part Tobey Maguire, les trois épisodes signés Sam Raimi débordaient de qualités. C'était osé donc (le dernier Raimi date seulement de 2007), mais clairement dans l'air du temps. On fait du neuf avec du vieux, on cherche les bonnes vieilles recettes et on essaie de les moderniser un petit peu, au moins d'un point de vue formel. Ah le vintage.. Financièrement parlant, évidemment, le film a marché. Ces films marchent toujours de toute façon et remplissent les caisses plus que de raison. Ils sortent quand il faut (été, vacances), sont généralement en 3D et bénéficient d'un budget publicité repoussant chaque fois un petit peu plus les limites de la décence.
Qu'est-ce que ça donne? Le film est très agréable à regarder. Un film à voir en salle (ou en blu-ray), avec du pop-corn, un Coca, et beaucoup de jeunes autour. Les effets spéciaux sont beaux, les situations sont souvent comiques (quelques gags réussis, on aime ce Spider-Man et ses répliques), c'est assez fluide. Pas de surprise côté récit, par contre. Marvel semble avoir bien cadré les choses, c'est bien huilé. Les repères sont là, le spectateur est tranquille, pas d'auteur subversif à l'horizon. Les bases sont là, bien ancrées. Finalement, seuls les acteurs ont été changés. Et c'est LA vraie bonne idée du film. Andrew Garfield (Boy A) apporte toute son épaisseur et sa sensibilité au super-héros. Tobey Maguire ne reviendra jamais, on en est désormais certains. Génial.
De son côté, Emma Stone rayonne, comme toujours. Une beauté pure, cette voix rauque, cette faculté à faire passer des émotions. Ce n'est pas rien. Ce duo a la classe et tient le film. Car, au fond, on s'en fiche qu'il sauve New-York ou non (ces films ne finissent jamais mal!), ce qui touche, ce qui marche, c'est bien cette histoire d'amour. Une vraie alchimie.
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