mercredi 1 octobre 2014

De Guerre Lasse (Olivier Panchot)

Alex (Jalil Lespert) est un déserteur. Jeune Pied-Noir et fils d'un ancien mafieux local, il revient à Marseille, quatre ans après l'avoir quittée. À l'époque, il avait en effet bien merdé et avait dû fuir, se faire oublier, quitte à laisser tomber l'amour de sa vie, Katia (Sabrina Ouazani), qui est aussi sa sœur par alliance.

Bref, Alex est de retour donc, bien amoché par la Légion, son passage en Afghanistan et les horreurs de la guerre. Traumatisé, pressé, parano, il se précipite. Son retour, du coup, ne reste pas secret bien longtemps. Il a clairement frappé aux mauvaises portes. Les gens changent, s'adaptent. Des girouettes. C'est un peu ça le business, le milieu. Mais il est motivé, il est venu chercher sa belle, il veut l'emmener loin et enfin retrouver une vie normale.

On pense à quelques films sur le grand banditisme récents (Les Lyonnais, Truands, La Mentale,...). On a les gueules (Tchéky Karyo et Olivier Rabourdin, déjà dans Les Lyonnais), les intrigues (drogues, putes, clans, embrouilles, trahisons), le décor (Marseille, bien crade). Le milieu général est connu donc. Mais, cette fois-ci, il y a la touche Jalil Lespert, une véritable valeur ajoutée. Le regard noir, meurtri, dur, perdu. Il relève le film en l'approfondissant. 


Une œuvre très agréable à défaut d'être très originale. La dernière demi-heure est très réussie. Des scènes marquent les esprits (à l'hôpital, au repas de famille ou quand Alex pète littéralement un plomb sur le trottoir) et rattrapent cette histoire d'inceste sur fond de guerre d'Algérie un peu lourdingue.


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