lundi 24 février 2014

À l'Aveugle (Xavier Palud)

Un film grossier et apparemment vite fait.
D'abord, le personnage de Jacques Gamblin : un flic solitaire, en deuil depuis deux ans, énervé. Tout sauf original. On a en effet l'impression de retrouver ce genre de rôle dans tous les films policiers français récents (La Confrérie des Larmes, par exemple). Comme une obligation, il faut qu'il soit torturé, incompris (car doté d'un flair incroyable), en froid avec sa hiérarchie, etc...  Ensuite, pour la forme, on pense beaucoup à Olivier Marchal (sombre, crade, démonstratif, répliques trop écrites, tous des pourris,...). Encore une fois, très attendu et sans saveur particulière. Au fond, ça fait série policière française bas de gamme. On est chez Lidl.

Les deux originalités supposées du scénario (et qui ont peut-être permis au film de se faire) renvoient à la cécité du tueur et au fait que ce qui est recherché ici n'est pas le tueur (car connu très vite) mais plutôt son mobile. Mais, une fois de plus, ça tombe à plat. Déçu. L'aveugle (Lambert Wilson) n'apporte pas grand chose. Comme souvent avec ce genre de personnage, l'auteur enfonce des portes ouvertes : l'aveugle est plus attentif, il compense son handicap en développant d'autres sens, etc... Tous les clichés sont là ("Avez-vous vu quelque chose de particulier ce jour-là?" pendant son interrogatoire...). Quant au mobile, il n'est pas crédible. Cheminement trop gros, conspiration grotesque. Peut-être l'effet Besson et la lourdeur de ses grands sabots.

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